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7 septembre 2013 6 07 /09 /septembre /2013 08:38

             Notre association n’est pas, à ce jour, intervenue publiquement à

propos des révolutions syrienne ou égyptienne, sauf quand les conséquences

 pour les Palestiniens étaient incontestables.

  

         Ce fut le cas à propos du camp de réfugiés de Yarmouk

en Syrie, ou récemment du blocage de Rafah.
 

    Nous sommes évidemment très préoccupés et choqués par les événements
dramatiques en cours, mais nous savons qu’il peut y avoir entre nous à leur
propos des appréciations divergentes. Il nous semble vital de maintenir
notre cohérence et notre capacité d’intervention en nous centrant sur ce qui
est l’objet même de notre association : la solidarité avec le peuple
palestinien.

 

De ce fait, nous ne pensons pas opportun de prendre aujourd’hui une position
publique sur la Syrie.

 

L’intervention annoncée nous amène néanmoins à rappeler, en interne à ce
stade, quelques points forts tirés de l’expérience politique d’une
association riche d’un passé qui remonte aux années 70.

Une intervention militaire ne peut s’affranchir du droit et de la légalité
internationale. L’ONU est aujourd’hui paralysée sur la question syrienne en
raison notamment de l’opposition de la Russie. Mais personne ne semble
vouloir faire le rapprochement avec la paralysie de l’ONU sur le dossier
palestinien du fait du veto américain. Pour un conflit dont la centralité
est pour nous établie et qui pourrit la situation régionale depuis plus de
60 ans, c’est dramatique.

 

Nous sommes devant une double évidence : le « deux-poids, deux-mesures » de
la politique occidentale et l’impunité totale accordée à Israël lorsqu’il
commet des massacres contre le peuple palestinien. Le rapport du juge
Goldstone parlait de crimes de guerre, voire de crimes contre l’humanité
après les massacres à Gaza et l’utilisation du phosphore blanc, mais les
Etats-Unis et les pays européens, dont la France, ont tout fait pour bloquer la moindre condamnation d’Israël par l’ONU.

 

Les responsabilités sont lourdes parmi les puissances (pays occidentaux et
Russie) qui ont tour à tour ou en même temps équipé et formé les armées de
tous les pays de la région, en leur facilitant, sans état d’âme, l’accès à
des armes de destruction massive. Armes dont on a vu les effets avec l’emploi
effroyable de l’arme chimique contre la population syrienne.

 

La question de la prohibition des armes nucléaires et chimiques ne peut se limiter à la Syrie et à l'Iran, elle concerne tous les pays de la région,
et, au premier chef, Israël.

 

L’arsenal nucléaire d’Israël, seule puissance nucléaire de la région, constitue une menace permanente pour la paix et ne peut qu’inciter à une folle course à l’armement.  

 

Le développement des drones par Israël, et les encouragements de certains pays, dont la France, qui veulent leur en acheter quelques unités, constituent

également un facteur de déstabilisation.


Notre ligne de conduite repose sur le droit international comme base de
résolution des conflits et sur le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.
En ce sens, nous croyons en la capacité des peuples à se mettre en mouvement
et à faire l’histoire, quelles qu’en soient les vicissitudes dramatiques.

C’est, à notre modeste place, ce que nous cherchons à faire en mobilisant

l’opinion française pour que notre pays joue enfin son rôle pour que soit mis un terme en Palestine à une injustice historique qui menace la paix du monde.      

 

Paris le 3 septembre 2013

Le bureau national

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28 août 2013 3 28 /08 /août /2013 08:45
logo palsetine

                 Dimanche 25 août, annonce de la construction de 1500 loge­ments sup­plé­men­taires à Jérusalem-​​Est.

                Dans la nuit de dimanche à lundi, inter­vention brutale de l’armée dans le camp de réfugiés de Qalandia pour kid­napper un militant récemment libéré. La popu­lation sort dans les rues pour s’y opposer. L’armée répond en tirant à balles réelles : 3 morts, dont deux tués à bout portant.

              Même scé­nario que dans le camp de Jénine où un jeune a été abattu la semaine der­nière lors d’un raid de l’armée. Ces deux incur­sions ont eu lieu en zone A, une nou­velle fois en vio­lation des accords d’Oslo.

 

     Serait-​​ce la réponse du gou­ver­nement israélien à la visite de Laurent Fabius ce week-​​end ?

 

     Tout se passe en tout cas comme si Neta­nyahou cher­chait par tous les moyens à ins­taller la vio­lence pour couper court à la négo­ciation. La ficelle est un peu grosse et n’est pas nou­velle. N’ayant pas la moindre intention de négocier sur la base du droit, il lui faut amener la partie pales­ti­nienne sur le terrain de la vio­lence. Pour tenter de reprendre alors le vieux refrain sur l’absence de par­te­naire pour la paix.

 

      La France qui connaît par­fai­tement cette situation ne doit pas rester passive mais peser de tout son poids pour rap­peler qu’il n’y aura pas de solution poli­tique hors du droit. Elle doit dénoncer et sanc­tionner les pro­vo­ca­tions israé­liennes. Elle doit sou­tenir la demande que vient de faire le gou­ver­nement pales­tinien d’une com­mission inter­na­tionale pour enquêter sur ces nou­veaux crimes commis par les forces d’occupation israéliennes.

 

Le Bureau national

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14 août 2013 3 14 /08 /août /2013 08:49

http://www.france-palestine.org/Relaxe-pour-nos-camarades-de

Le Tri­bunal de grande ins­tance de Per­pignan a pro­noncé la relaxe des trois inculpés : Jeanne, Yamina et Bernard, pour­suivis pour avoir appelé au boycott citoyen contre la poli­tique d’Israël.

 

             Il a, se faisant, refusé de suivre les réqui­si­tions du Pro­cureur qui réclamait une peine de principe. Il a donc, comme à Mul­house en 2010, refusé l’interprétation aber­rante et scan­da­leuse de la loi for­mulée dans la cir­cu­laire Alliot-​​Marie qui osait qua­lifier des actions citoyennes contre la poli­tique d’un État violant le droit inter­na­tional d’« inci­tation à la haine… et à la dis­cri­mi­nation » et appelait à leur répression.

 

            C’est une vic­toire impor­tante du mou­vement de soli­darité. Main­tenant, il est temps que cette cir­cu­laire, qui a pu être qua­lifiée de « coup d’état judi­ciaire », soit abrogée et qu’ainsi prenne fin une gros­sière mani­pu­lation politique.

 

            L’AFPS pour sa part pour­suivra, notamment avec le boycott citoyen, son action mul­ti­forme pour une paix juste au Proche-​​Orient qui passe néces­sai­rement par des sanc­tions fortes contre un État colonial et expansionniste.

Bureau National de l'AFPS


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Association France Palestine Solidarité (AFPS)
21 ter Rue Voltaire 75011 Paris
Tél. : 01 43 72 15 79
Fax. : 09 56 03 15 79
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13 août 2013 2 13 /08 /août /2013 08:44

drapeau palestine-copie-1
http://www.france-palestine.org/Negociations-le-chantage-jusqu-au


La libé­ration de 104 pri­son­niers « d’avant Oslo » est pré­sentée comme LE geste de bonne volonté d’Israël pour aborder posi­ti­vement les négociations.

Ironie cruelle : le principe de la libé­ration de ces pri­son­niers était acté… dès la ren­contre de Charm el Cheikh en sep­tembre 1999.

Pour ceux qui n’auraient pas bien compris dans quel esprit les diri­geants israé­liens abordent la négo­ciation, les déci­sions de ces der­niers jours lèvent les ambi­guïtés : clas­sement comme « priorité nationale » de 80 colonies (dont 4 étaient encore récemment consi­dérées comme illé­gales par le gou­ver­nement Neta­nyahou) et annonce de nou­velles séries de loge­ments dans les colonies avec la der­nière en date : 1187 en Cis­jor­danie, dont 793 à Jéru­salem Est.

La libé­ration d’un premier groupe de 26 pri­son­niers (dont un nombre appré­ciable était en fin de peine) est annoncée comme immi­nente, avant la reprise des négo­cia­tions le 14 août. Les autres seront éche­lonnées sur 8 mois, « en fonction de l’avancée des négo­cia­tions » disent les auto­rités israé­liennes. Autrement dit, elles seront sou­mises à leur appré­ciation. Cela s’appelle du chantage et montre que les pri­son­niers pales­ti­niens sont tout sim­plement des otages.

Il est clair qu’engagées sur cette base et en l’absence de pres­sions éner­giques de la com­mu­nauté inter­na­tionale, les négo­cia­tions sont condamnées aux mêmes résultats catas­tro­phiques que le « pro­cessus » de ces 20 der­nières années.

La France qui appelait depuis des mois à la reprise des négo­cia­tions peut-​​elle continuer à fermer les yeux ? La preuve est faite depuis long­temps que le face à face tota­lement dés­équi­libré occupant/​occupé ne mène à rien sinon à per­mettre le déve­lop­pement de la colo­ni­sation avec son lot d’humiliations : peut-​​on accepter de rejouer indé­fi­niment la même comédie ?

La France et l’Union euro­péenne ont les moyens de s’impliquer pour que les négo­cia­tions portent sur les moda­lités d’application du droit et non sur les oukases israé­liens. Elles ont fait d’Israël un par­te­naire pri­vi­légié, elles doivent aujourd’hui oser lui dire non : appliquer scru­pu­leu­sement les nou­velles direc­tives de la Com­mission euro­péenne, mettre en œuvre les sanc­tions appro­priées et sus­pendre l’accord d’association UE-​​Israël.

AFPS

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31 juillet 2013 3 31 /07 /juillet /2013 11:05

    Drapeau-palestinien-dans-le-vent.gif

http://www.france-palestine.org/Negociations-les-pressions-doivent

Négociations : les pressions doivent s’exercer sur l’occupant

Les dis­cus­sions israélo-​​palestiniennes sur le contenu et le calen­drier des négo­cia­tions se sont ouvertes à Washington sous le patronage du secré­taire d’Etat amé­ricain, dans un climat de scep­ti­cisme géné­ralisé. Elles relèvent, pour ce qui est de la partie pales­ti­nienne, de la res­pon­sa­bilité des Pales­ti­niens, seuls qua­lifiés pour en apprécier l’opportunité.

Compte tenu de l’expérience des 20 der­nières années, où le « pro­cessus de paix » s’est traduit par une accé­lé­ration du « pro­cessus de colo­ni­sation » et l’aggravation des condi­tions de vie des Pales­ti­niens, les diver­gences d’appréciation sur les condi­tions mêmes de ces dis­cus­sions chez nos amis pales­ti­niens sont aisément compréhensibles.

Il est clair que si ces négo­cia­tions devaient se dérouler sans réfé­rence au droit et sans pression inter­na­tionale pour l’imposer comme fon­dement du règlement poli­tique, elles ne pour­raient déboucher que sur un échec.

Israël entend user de sa position de force pour amener les Pales­ti­niens à renoncer au plein exercice de leurs droits nationaux.

Il est de notre res­pon­sa­bilité d’intervenir par tous les moyens dont nous dis­posons pour que la France et l’Europe exigent l’application du droit inter­na­tional et exercent réel­lement pres­sions et sanc­tions à l’encontre de l’occupant, dans la logique des « lignes direc­trices » qui viennent d’être publiées par l’UE. Ce sera là enfin donner sa chance à la paix.

Bureau national, 30 juillet



http://www.france-palestine.org/L-AFPS-condamne-la-repression-d

L’AFPS condamne la répression d’une manifestation pacifique à Ramallah

 

L’AFPS a pour principe de ne pas s’immiscer dans le débat poli­tique inter pales­tinien. Les choix stra­té­giques de la résis­tance pales­ti­nienne relèvent du peuple pales­tinien et de lui seul. Pour autant nous condamnons fer­mement toute répression à l’égard de mili­tants et orga­ni­sa­tions qui mani­festent leurs diver­gences avec la direction pales­ti­nienne. C’est ce qui vient de se passer ce dimanche 28 juillet où une mani­fes­tation contre la reprise des négo­cia­tions, à l’appel notamment du FPLP, a été vio­lemment dis­persée par la police pales­ti­nienne. Nous sommes res­pec­tueux des choix que font les Pales­ti­niens, encore faut-​​il que le libre débat et l’expression des diver­gences, indis­so­ciables d’un fonc­tion­nement démo­cra­tique, puissent être garantis dans les zones qui relèvent de l’Autorité pales­ti­nienne. Le chemin vers la réa­li­sation des droits nationaux du peuple pales­tinien est long et semé d’embûches. Nous formons le vœu que l’ensemble des orga­ni­sa­tions pales­ti­niennes saura rejeter tout ce qui nuit à l’unité nationale et œuvrer pour réa­liser les aspi­ra­tions du peuple.

Bureau national, le 28 juillet


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24 juillet 2013 3 24 /07 /juillet /2013 05:42

  drapeau palestinien 

           C’est suffisamment rare pour être signalé, l’Union Européenne vient de prendre une position très claire vis à vis à propos des "entités" israéliennes établies en Cisjordanie : rappelant que les colonies implantées en Territoires occupés sont illégales au regard du droit international, elle annonce que les entreprises établies dans les colonies ou ayant des liens avec elles ne pourront pas être éligibles aux sub­ven­tions, prix et ins­tru­ments finan­ciers financés par l’UE à partir de 2014

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                                          Les nou­velles règles fixées par la Com­mission euro­péenne pour tout projet de coopé­ration avec des orga­nismes israé­liens à partir du 1er janvier 2014 ont été publiées au Journal officiel de l’UE.

             Elles ont déjà pro­voqué la réaction indignée de Neta­nyahou et du cabinet israélien et ont été qua­li­fiées de véri­table «  trem­blement de terre  ». Tout sim­plement parce qu’elles tirent, pour la pre­mière fois, cer­taines consé­quences pra­tiques d’une évidence maintes fois répétée par la com­mu­nauté inter­na­tionale : les ter­ri­toires occupés depuis 1967, à Jéru­salem, dans le reste de la Cis­jor­danie, ou dans le Golan syrien ne peuvent en aucun cas être consi­dérés comme israéliens.

1. Les présentes lignes directrices énoncent les conditions dans lesquelles la Commission mettra en oeuvre les princi pales exigences applicables à l’octroi d’une aide de l’UE aux entités israéliennes établies dans les territoires occupés par Israël depuis juin 1967 ou aux activités qu’elles y déploient.

        Elles visent à garantir le respect des positions et des engagements adoptés par l’UE en conformité avec le droit international en ce qui concerne la non-reconnaissance par l’Union de la souveraineté d’Israël sur les territoires occupés par le pays depuis juin 1967.

    Elles sont sans préjudice des autres exigences établies par la législation de l’UE.

 

2. Les territoires occupés par Israël depuis juin 1967 sont le plateau du Golan, la bande de Gaza et la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est.

 

3. L’UE ne reconnaît pas la souveraineté d’Israël sur les territoires visés au point 2 et ne les considère pas comme faisant partie intégrante du territoire d’Israël ( 1 ), indépendamment du statut légal qui leur est conféré par le droit national israélien ( 2 ). Elle a clairement fait savoir qu’elle ne reconnaîtrait aucune autre modification du tracé des fron tières d’avant 1967 que celles approuvées par les parties au processus de paix au Proche-Orient (PPPO) ( 3 ). Le Conseil Affaires étrangères de l’UE a souligné l’importance de limiter l’application des accords avec Israël au territoire israélien reconnu par l’Union ( 4 ).

Lignes directrices publiées dans le journal officiel de l'UE
Lignes directrices publiées dans le journal officiel de l’UE

              La consé­quence qu’en tire la Com­mission est qu’aucune entité israé­lienne (orga­nisme, entre­prise, asso­ciation, uni­versité…) ne pourra faire l’objet d’une aide de l’UE pour une activité se déroulant par­tiel­lement ou tota­lement dans les ter­ri­toires occupés par Israël.

           Quant aux ins­tru­ments finan­ciers (prêts, garanties), ils ne pourront être accordés qu’aux entités n’ayant aucune activité dans les ter­ri­toires occupés.

          La Com­mission rap­pelle également les conclu­sions du Conseil Européen de décembre 2012, selon les­quelles tous les accords entre l’UE et Israël doivent indiquer de manière explicite qu’ils ne sont pas appli­cables aux ter­ri­toires pales­ti­niens occupés.

          Nous saluons cette bonne nou­velle qui tranche avec la fri­losité jusque là érigée en principe par les ins­ti­tu­tions euro­péennes. L’UE ne doit pas céder aux pres­sions et aux insup­por­tables chan­tages du gou­ver­nement israélien qui mani­feste au quo­tidien son refus d’une paix juste et durable.

         C’est là un premier pas pour mettre les dis­cours en conformité avec les actes. On peut y voir une réponse à l’accélération sans pré­cédent d’une poli­tique de colo­ni­sation tous azimuts. Et c’est aussi le fruit de toutes les inter­ven­tions d’associations, d’élus, de partis poli­tiques exi­geant de faire res­pecter le droit inter­na­tional pour sauver les pos­si­bi­lités de paix, de paix par le droit.

   

           C’est donc un pas important, dans la logique du Conseil européen de décembre 2012, et d’abord la fin d’une incohérence.

           

        Reste aux Etats et donc à la France, souvent d’accord pour le rappel des prin­cipes, à en tirer toutes les consé­quences. Ils doivent appeler les sociétés à cesser leurs inves­tis­se­ments dans les ter­ri­toires occupés et bannir les pro­duits des colonies.

       Ils doivent prendre des mesures poli­tiques pour répondre à une situation qu’ils dénoncent et mettre fin aux avan­tages com­mer­ciaux contre nature, mis en lumière dans le rapport « La Paix au rabais » des 22 ONG inter­na­tio­nales, dont béné­fi­cient jusqu’à présent les colonies.

      Dans ce même souci de cohé­rence, l’UE doit sus­pendre les dis­cus­sions en cours dans le cadre de la poli­tique euro­péenne de voi­sinage dont l’objet même est l’accroissement des échanges et de la coopé­ration et sus­pendre l’accord d’association UE-​​Israël tant qu’Israël per­siste dans sa poli­tique de vio­lation du droit international.

 

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24 juillet 2013 3 24 /07 /juillet /2013 05:11

 

Le texte proposé ici, publié par Haaretz, s’adresse aux Israé­liens qui com­mencent à se poser des ques­tions après la publi­cation des nou­velles « lignes direc­trices » de l’Union Euro­péenne.

           C’est aussi un bon argu­men­taire en réponse à nos adver­saires qui jus­ti­fient la poli­tique israé­lienne d’occupation et de colo­ni­sation des ter­ri­toires pales­ti­niens et même, à l’occasion, pour nos élus qui sont pro­ba­blement régu­liè­rement abreuvés de leurs argumentaires. Haaretz est un des quatre grand journaux israéliens

 

Pourquoi l’Union euro­péenne refuse que ses sub­ven­tions soient uti­lisées pour des projets situés au-​​delà la Ligne verte ?

 

          L’Union euro­péenne, comme la plupart des Etats dans le monde, ne reconnaît pas la sou­ve­raineté israé­lienne sur les ter­ri­toires au-​​delà de la Ligne verte et ne les considère pas comme faisant partie de l’Etat d’Israël. L’UE, comme la plupart des Etats dans le monde, ne considère pas les acti­vités des citoyens israé­liens au-​​delà la Ligne verte comme légales, car en vertu du droit inter­na­tional, un pays ne peut pas ins­taller ses citoyens dans un ter­ri­toire occupé, il peut seulement gérer tem­po­rai­rement ce ter­ri­toire au nom de la popu­lation locale.

 

        Pourquoi cette décision de l’UE s’applique aussi à Jéru­salem Est et au Plateau du Golan, alors que dans ces zones c’est la loi israé­lienne qui s’applique ?

 

             Bien qu’Israël ait mis en place son droit civil, ses tri­bunaux et son admi­nis­tration à Jérusalem-​​Est et sur le plateau du Golan, les annexant ainsi de fait à son ter­ri­toire, la com­mu­nauté inter­na­tionale ne considère pas que ces actes ont changé le statut de ces ter­ri­toires. L’annexion uni­la­térale d’un ter­ri­toire par un pays pendant ou après une guerre n’est pas considéré comme légal au regard du droit inter­na­tional. Aujourd’hui, le droit inter­na­tional interdit l’acquisition de ter­ri­toire par la force. Du point de vue de la com­mu­nauté inter­na­tionale, ce sont des ter­ri­toires occupés, tout autant que la Cis­jor­danie (et que Gaza aussi, qu’une partie impor­tante du monde considère tou­jours comme étant occupé par Israël).

 

       Quelle est la position d’Israël sur le statut de ces territoires ?

                    Israël n’a pas appliqué la loi civile israé­lienne dans les ter­ri­toires conquis en 1967, à l’exception de Jérusalem-​​Est et du plateau du Golan. Ainsi, même du point de vue de la loi israé­lienne, le reste de ces ter­ri­toires est considéré comme hors des fron­tières sou­ve­raines d’Israël.

                  La reven­di­cation d’Israël à l’égard de la Cis­jor­danie, c’est qu’elle a été conquise sur la Jor­danie, un pays dont la sou­ve­raineté n’était pas non plus reconnue sur la Cis­jor­danie ; la Convention de Genève, s’appliquant aux ter­ri­toires conquis par un État sur un autre État, ne s’appliquerait donc pas à la Cis­jor­danie.
     

             Une reven­di­cation simi­laire est for­mulée à l’égard de la bande de Gaza, qui était pré­cé­demment contrôlée par l’Egypte.

C’est pour cette raison que l’on entend parfois des per­son­na­lités israé­liennes désigner ces ter­ri­toires comme « contestés », et non comme occupés. En ce qui concerne ses colonies, Israël prétend que la Convention de Genève interdit aux États de trans­férer de force ses citoyens dans un ter­ri­toire occupé, mais que des citoyens peuvent aller s’installer de manière volon­taire dans un ter­ri­toire occupé.

 

           Alors quel est le pro­blème avec la reven­di­cation d’Israël sur ce qu’il appelle la Judée et la Samarie, et que la plupart des pays du monde appellent la Cisjordanie ?

                    Presque per­sonne n’accepte les pré­ten­tions d’Israël selon les­quelles la Convention de Genève ne s’appliquerait pas aux ter­ri­toires conquis en 1967 parce qu’ils n’appartenaient pas aupa­ravant à’un pays, ou parce que ses citoyens auraient choisi volon­tai­rement d’aller s’installer dans le ter­ri­toire occupé.

               La Cour inter­na­tionale de Justice de La Haye a également rejeté ces allé­ga­tions lorsqu’en 2004 elle a statué sur la bar­rière de sépa­ration entre Israël et la Cis­jor­danie. Il est clair que, du fait que les colonies ont été établies par décret gou­ver­ne­mental et avec un montant élevé de fonds alloués par le budget de l’Etat, leur mise en place relève de la défi­nition d’un transfert de popu­lation en vio­lation de la Convention de Genève.

         Israël essaie d’avoir le beurre et l’argent du beurre. D’une part, il n’a pas annexé la Cis­jor­danie à l’intérieur de ses fron­tières sou­ve­raines, ni appliqué le droit civil israélien ou son admi­nis­tration dans ce ter­ri­toire. Les rési­dents pales­ti­niens de la Cis­jor­danie n’ont pas obtenu la citoyenneté israé­lienne. Israël a pro­mulgué un régime mili­taire en Cis­jor­danie et c’est sous cette autorité qu’il opère.

          Lorsque, par exemple, Israël confisque des terres pour des raisons de sécurité, il le fait en vertu des lois inter­na­tio­nales d’occupation (qui se trouvent dans les Conven­tions de La Haye) qui confèrent des pou­voirs spé­ci­fiques aux com­man­dants mili­taires dans les ter­ri­toires occupés.

          D’autre part, Israël prétend que la Convention de Genève ne s’applique pas à la Cis­jor­danie, de sorte que les res­tric­tions contenues dans la Convention de Genève ne s’appliquent pas. Le résultat est qu’Israël agit parfois dans les ter­ri­toires comme s’ils fai­saient partie de son ter­ri­toire sou­verain : il établit des villes israé­liennes, des com­mu­nautés et des usines, et applique la loi israé­lienne aux citoyens israé­liens vivant dans ce ter­ri­toire.

       Tou­tefois, Israël traite simul­ta­nément la Cis­jor­danie comme un ter­ri­toire occupé, en plaçant sous admi­nis­tration mili­taire les habi­tants ori­ginaux du ter­ri­toire occupé, les Pales­ti­niens, à qui il ne donne pas le même statut qu’aux citoyens israé­liens. Et dans le même temps habi­tants pales­ti­niens ne béné­fi­cient pas plei­nement de leurs droits de rési­dents d’un ter­ri­toire occupé, qui com­prennent la dis­po­sition empê­chant la puis­sance occu­pante de les expulser en faveur de ses propres citoyens.

 

              Les Euro­péens ne sont pas prêts à laisser les sub­ven­tions qu’ils accordent à Israël financer cette politique.

 

          Pourquoi consi­dérer ces ter­ri­toires comme occupés, alors qu’ils n’ont pas été réel­lement pris à un Etat auquel ils auraient appartenu ?

           Les civils vivant en Cis­jor­danie peuvent être consi­dérés comme occupés, parce qu’ils vivent sous un régime mili­taire imposé par un Etat dont ils ne sont pas citoyens, et le fait que la Cis­jor­danie n’était pas un Etat pales­tinien avant son statut actuel ne change pas rien. Il ne fait aucun doute que la Cis­jor­danie se situe au-​​delà des fron­tières reconnues d’Israël, et est sous un régime mili­taire, et en raison de ces faits, la popu­lation civile qui y vit peut être consi­dérée comme occupée.

          Dans de nom­breux cas à travers le monde, des ter­ri­toires ont été conquis sur des États qui n’étaient pas légi­times pour les gou­verner : le Maroc a conquis le Sahara occi­dental sur l’Espagne, l’Indonésie a conquis Timor oriental sur le Por­tugal.

        Cela ne rend pas ces ter­ri­toires moins « occupés ». De plus, ces deux pays ont également annexé uni­la­té­ra­lement les ter­ri­toires en question, et cela aussi ne les rend pas moins occupés. Le Timor oriental s’est fina­lement fait accorder l’indépendance, et le Sahara occi­dental est considéré comme occupé jusqu’à ce jour.

      Le fait qu’Israël ait conquis la Cis­jor­danie sur la Jor­danie et Gaza sur l’Egypte, pays aux­quels elle n’appartenait pas, n’a pas d’importance. Ce qui importe, c’est qu’il y a une popu­lation vivant au-​​delà des fron­tières d’un Etat, popu­lation qui vit sous un régime mili­taire et se voit refuser le droit fon­da­mental à l’autonomie et à l’autodétermination.

 

          Est-​​ce qu’il y a d’autres territoires dans une situation similaire ?

          Les ter­ri­toires consi­dérés comme occupés le sont presque tou­jours dans un envi­ron­nement de contro­verses, et les Etats occu­pants nient souvent que les ter­ri­toires soient en effet occupés.

         La Cour inter­na­tionale de La Haye a récemment discuté de l’occupation par l’Ouganda de cer­taines parties du Congo. L’occupation la plus contro­versée de l’histoire récente a été l’incursion des Etats-​​Unis et de la Grande-​​Bretagne en Irak, mais cette affaire diffère de l’occupation israé­lienne de la Cis­jor­danie, du fait que l’occupation menée par Israël est à long terme, et com­prend des colonies et une popu­lation civile de l’Etat conquérant.

          Deux situa­tions simi­laires qui se démarquent sont Chypre du Nord, qui a déclaré son indé­pen­dance, mais que la plupart du monde consi­dèrent tou­jours comme un ter­ri­toire sous occu­pation turque, plutôt que comme un Etat indé­pendant. La Cour euro­péenne des droits de l’homme a souvent qua­lifié Chypre du Nord comme occupé et condamné la Turquie pour les vio­la­tions des droits humains envers les Chy­priotes et les Grecs, du fait qu’elle ne leur per­mettait pas d’accéder à leurs terres.

      Le Sahara occi­dental est tou­jours considéré comme un ter­ri­toire occupé par le Maroc. Dès 1975, la Cour inter­na­tionale de La Haye a décidé qu’il convien­drait d’accorder à la popu­lation de ce ter­ri­toire, les Sah­raouis, le droit de décider de manière indé­pen­dante leur propre avenir, ce qui leur per­met­trait de réa­liser leur droit à l’autodétermination. Un réfé­rendum devait avoir lieu au Sahara occi­dental, mais à ce jour il n’a pas eu lieu. Le Timor oriental est un autre cas simi­laire, mais il a obtenu son indé­pen­dance en 2002 à la suite d’un référendum.

 

          Pourquoi le droit inter­na­tional interdit aux nations de s’installer dans les ter­ri­toires occupés ?

                Il est assez clair que si un Etat conquérant com­mence à ins­taller sa popu­lation dans le ter­ri­toire occupé, une situation sera créée dans laquelle l’État aura un rapport dif­férent à la popu­lation du ter­ri­toire occupé et à ses propres citoyens, ce qui conduira pro­ba­blement à une dis­cri­mi­nation contre la popu­lation occupée. Cette situation est simi­laire à la colo­ni­sation, ou l’apartheid, ce que le droit inter­na­tional moderne cherche à empêcher. La poli­tique de colo­ni­sation d’Israël a pré­ci­sément eu pour résultat la situation que le droit inter­na­tional cherche à prévenir.

 

             Alors, la com­mu­nauté inter­na­tionale ne fait pas de dis­tinction entre les colonies et les « avant-​​postes » ?

               Non, effec­ti­vement. La plupart des pays du monde voient la Cis­jor­danie comme un ter­ri­toire occupé, à laquelle la Convention de Genève est appli­cable, ce qui interdit à une nation occu­pante d’y ins­taller sa popu­lation civile.

 

         Que dire de « blocs de colonies » ?

              Selon le droit inter­na­tional, il n’y a pas de dif­fé­rence. Il semble qu’un futur accord entre Israël et les Pales­ti­niens laissera des blocs de colonies dans les mains israé­liennes, mais pour l’instant, il n’y a aucune dif­fé­rence. De toute évidence, ce n’était pas de la com­pé­tence du pré­sident de l’époque George W. Bush de changer cette réalité, comme il l’a fait dans sa fameuse lettre au Premier ministre Ariel Sharon, dans laquelle il écrivait qu’il était irréa­liste de s’attendre à ce qu’Israël retourne au fron­tières de 1949, sur la base des faits sur le terrain.

 

           Mais dans le passé, des Etats ont conquis des ter­ri­toires et se les sont appropriés ?

                  Le droit inter­na­tional moderne com­prend de nom­breuses règles qui inter­disent l’utilisation de la force, et l’acquisition de ter­ri­toires par la force, ainsi que des règles qui sou­tiennent l’autodétermination. Le droit inter­na­tional cherche à faire dis­pa­raître l’ancien colo­nia­lisme.

          Aujourd’hui, un État ne peut pas prendre pos­session d’un ter­ri­toire sim­plement parce qu’il l’a conquis par la force. En outre, les États qui prennent pos­session de ter­ri­toires par la force annexent en général ces ter­ri­toires, et accordent la citoyenneté à leurs habi­tants (ne parlons pas des périodes plus sombres du passé, où géné­ra­lement la plupart de ces popu­la­tions civiles étaient détruites). Même si l’annexion uni­la­térale est interdite par le droit inter­na­tional moderne, l’annexion doit théo­ri­quement conduire à l’égalité des citoyens et à la sta­bilité. La pré­sence d’Israël en Cis­jor­danie est loin de cela, car il s’agit d’une occu­pation pro­longée illé­gitime d’une popu­lation conquise à laquelle n’a pas été accordée la citoyenneté.

 

               Mais Israël a promis de res­tituer des terres aux Pales­ti­niens et « il n’y a per­sonne avec qui négocier » ?

                     Cette affir­mation est com­plè­tement hors de propos. Peu importe qui doit être tenu pour res­pon­sable du fait qu’il n’y a tou­jours pas d’accord, ou du fait que les négo­cia­tions sont au point mort, la situation juri­dique des colonies reste inchangée.

             Israël ne remplit pas ses obli­ga­tions en Cis­jor­danie en tant qu’Etat occupant et c’est une question dis­tincte de celle du pro­cessus de paix et des négo­cia­tions.

           Tant qu’Israël occupe la Cis­jor­danie, il est supposé agir selon les lois qui régissent les ter­ri­toires occupés, lois qui inter­disent la colo­ni­sation, et qui sti­pulent que la nation occu­pante ne doit gou­verner le ter­ri­toire occupé que tem­po­rai­rement, et pour le bénéfice de la popu­lation occupée. L’armée occu­pante doit garantir la sécurité dans le ter­ri­toire occupé, mais ne doit pas être uti­lisée pour établir des popu­la­tions.

       Il est important de sou­ligner que les accords d’Oslo, tout en accordant cer­tains pou­voirs aux Pales­ti­niens, n’ont pas modifié le fait que la Cis­jor­danie est sous occu­pation israé­lienne, ni la situation juri­dique des colonies.

       

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17 juillet 2013 3 17 /07 /juillet /2013 13:12

arrestation-d-un-enfant-de-5-ans.jpg  drapeau palestinien 

Arres­ta­tions, déten­tions arbi­traires, vio­lences, torture à l’encontre des enfants : des constantes qui forment une politique.

Les images publiées par l’ONG Israé­lienne « B’Tselem » en disent long sur le trai­tement des enfants mineurs en Palestine occupée. On a donc pu voir, le 11 juillet, des soldats israé­liens arrêter un enfant, Wadia Karam Meswada, âgé de moins de six ans, cou­pable d’avoir lancé une pierre ! Il a été détenu pendant deux heures.

       
Comment com­prendre le com­por­tement de ces soldats israé­liens ? On ne trouve évidemment pas d’explication ration­nelle qui pourrait être liée par exemple à des impé­ratifs de sécurité.

 

               La seule expli­cation est que ces soldats se consi­dèrent tota­lement et, par défi­nition, dans leur bon droit. Les enfants pales­ti­niens, comme leurs aînés, ne font pas partie de la même humanité qu’eux. La convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant ne les concerne donc pas. Rien ne peut passer au-​​dessus de leur mission : garantir le bien-​​être des colons d’Hébron… qui se sont eux-​​mêmes donné pour but de « pourrir la vie » des habi­tants de la vieille ville.

                On touche au cœur même de la phi­lo­sophie de la colo­ni­sation qui amène à dis­tinguer entre ceux qui auraient tous les droits (divins) pour eux et ceux qui consti­tue­raient une véri­table sous-​​humanité. C’est tota­lement inac­cep­table. Ce n’est mal­heu­reu­sement pas nouveau. En 2012, un rapport publié par le ministère des affaires étran­gères bri­tan­nique après une enquête menée par une délé­gation de 9 avocats faisait état d’une situation inac­cep­table et émettait une série de demandes. Sans effet.

            Le rapport de l’Unicef publié le 6 mars 2013 estimait à 700 le nombre d’enfants pales­ti­niens arrêtés, inter­rogés et détenus tous les ans en Cis­jor­danie par l’armée, la police et les agents de la sécurité israé­liens. Dans son rapport, l’Unicef dit avoir iden­tifié des trai­te­ments jugés "cruels, inhu­mains ou dégra­dants par la Convention des droits de l’enfant et par la Convention contre la torture".

                Yigal Palmor, porte-​​parole du ministère israélien des Affaires étran­gères a alors déclaré que les auto­rités civiles et mili­taires col­la­bo­raient avec l’Unicef sur ce rapport, dans le but d’améliorer le trai­tement des mineurs pales­ti­niens en détention.

Aujourd’hui nous voyons qu’il n’en est rien.

               En l’absence de réelles pres­sions inter­na­tio­nales, rien ne sera fait par les auto­rités israé­liennes pour arrêter ces crimes contre les enfants de Palestine car ces agis­se­ments sont au cœur même de leur poli­tique. C’est dire, une fois encore, la res­pon­sa­bilité de la com­mu­nauté inter­na­tionale. Et au-​​delà de toutes les orga­ni­sa­tions et citoyens attachés à la défense des droits humains.

              Pour notre part, nous demandons au gou­ver­nement français de ne pas s’en tenir à des pro­tes­ta­tions de principe, mais de sanc­tionner cette poli­tique inhu­maine et por­teuse de chaos. Nous estimons que notre gou­ver­nement en a les moyens ; il suffit de la volonté poli­tique pour le faire.

Bureau National de l'AFPS

--

Association France Palestine Solidarité (AFPS)
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Tél. : 01 43 72 15 79
Fax. : 09 56 03 15 79
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11 juillet 2013 4 11 /07 /juillet /2013 10:14

              images[1]

 

 

Avec Ilan Halévy, nous venons de perdre un ami de tou­jours,

 

             Com­battant infa­ti­gable de la cause pales­ti­nienne, militant pré­cieux et emblé­ma­tique du refus des assi­gna­tions et caté­go­ri­sa­tions racistes.

 

               Né en France sous l’occupation, c’est dans la lutte qu’il est devenu pales­tinien, lui qui se reven­di­quait « à 100% juif et à 100% pales­tinien ». Long­temps repré­sentant de l’OLP auprès de l’Internationale socia­liste, membre de la délé­gation pales­ti­nienne aux négo­cia­tions de Madrid et Washington, il fut vice ministre des affaires étran­gères de l’Autorité pales­ti­nienne et membre du Comité exé­cutif du Fatah.

 

            C’était pour l’AFPS un ami fidèle. Invité régulier des groupes locaux et habitué de nos uni­ver­sités d’été, il avait l’an dernier à Pau, une fois encore bluffé les par­ti­ci­pants par sa vivacité intel­lec­tuelle qui contrastait si fort avec ses dif­fi­cultés motrices.

 

             Dans sa « Lettre de Ramallah, Face à la guerre » en 2003, il rap­pelait que « la seule alter­native globale à la guerre est un système inter­na­tional de droit et de régu­lation efficace, doté de moyens pour faire res­pecter ses prin­cipes, ses lois et ses résolutions ».

 

            C’est notre conviction très profonde.

A sa famille, à l’OLP, au peuple pales­tinien tout entier nous adressons nos plus sin­cères condo­léances. Qu’ils sachent que son combat pour la Palestine, son combat pour le droit et la justice, aujourd’hui nous les pour­suivons. Avec la ténacité qui était la sienne.

 

 

  Association France Palestine Solidarité (AFPS)
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5 juillet 2013 5 05 /07 /juillet /2013 15:31

 

http://www.france-palestine.org/Repression-de-la-resistance

AFPS, jeudi 4 juillet 2013

 

            Mohamed Khatib, ani­mateur du mou­vement de résis­tance popu­laire non vio­lente contre l’occupation, a été arrêté ce mer­credi 3 juillet 2013 alors qu’il par­ti­cipait à une action de pro­tes­tation contre l’extension d’une colonie à Betein, à l’est de Ramallah.

 

            Arrêté dès le début de la mani­fes­tation, pour par­ti­ci­pation à un ras­sem­blement non autorisé, et transféré à la prison d’Ofer, il devrait être libéré contre une caution de 5000 NIS après son passage devant le tri­bunal militaire.

           Hassan Burjiya, militant du village d’Al Masara, a été arrêté le même jour suite à une action de blocage de routes et est encore détenu. Nous devons rap­procher ces arres­ta­tions de celles, sur­venues le 28 juin, à Nabi Saleh d’un jeune mani­festant, de Rana Nazzal et de Nariman Tamimi, une des leaders du comité popu­laire de ce village, que nous avions accueillie en France en mars dernier.

           Libérés contre une caution à 2250 NIS, ils sont en rési­dence sur­veillée, sous l’accusation d’avoir pénétré dans une « zone mili­taire » (sic) lors de la mani­fes­tation heb­do­ma­daire de ce village.

 

          Rap­pelons le caractère tota­lement dis­cré­tion­naire de la régle­men­tation mili­taire qui permet de déclarer sans délai « zone mili­taire » tout espace public ou privé, selon le bon vouloir de l’autorité mili­taire. De même, en vertu de l’ordonnance 101, toute par­ti­ci­pation à une mani­fes­tation non auto­risée est sus­cep­tible d’une peine pouvant aller jusqu’à dix ans de prison.

 

           Le gou­ver­nement français doit inter­venir éner­gi­quement auprès des auto­rités israé­liennes pour faire cesser ces pour­suites qui se tra­duisent par un véri­table rackett contre des mili­tants paci­fiques qui ne font que lutter de façon non vio­lente pour leur terre et leurs droits.

 

!DSPAM:51d66157104791591419864!

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