Arrestations, détentions arbitraires, violences, torture à l’encontre des enfants : des constantes qui forment une politique.
Les images publiées par l’ONG Israélienne « B’Tselem » en disent long sur le traitement des enfants mineurs en Palestine occupée. On a donc pu voir, le 11 juillet, des soldats israéliens arrêter un enfant, Wadia Karam Meswada, âgé de moins de six ans, coupable d’avoir lancé une pierre ! Il a été détenu pendant deux heures.
Comment comprendre le comportement de ces soldats israéliens ? On ne trouve évidemment pas d’explication rationnelle qui pourrait être liée par exemple à des impératifs de sécurité.
La seule explication est que ces soldats se considèrent totalement et, par définition, dans leur bon droit. Les enfants palestiniens, comme leurs aînés, ne font pas partie de la même humanité qu’eux. La convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant ne les concerne donc pas. Rien ne peut passer au-dessus de leur mission : garantir le bien-être des colons d’Hébron… qui se sont eux-mêmes donné pour but de « pourrir la vie » des habitants de la vieille ville.
On touche au cœur même de la philosophie de la colonisation qui amène à distinguer entre ceux qui auraient tous les droits (divins) pour eux et ceux qui constitueraient une véritable sous-humanité. C’est totalement inacceptable. Ce n’est malheureusement pas nouveau. En 2012, un rapport publié par le ministère des affaires étrangères britannique après une enquête menée par une délégation de 9 avocats faisait état d’une situation inacceptable et émettait une série de demandes. Sans effet.
Le rapport de l’Unicef publié le 6 mars 2013 estimait à 700 le nombre d’enfants palestiniens arrêtés, interrogés et détenus tous les ans en Cisjordanie par l’armée, la police et les agents de la sécurité israéliens. Dans son rapport, l’Unicef dit avoir identifié des traitements jugés "cruels, inhumains ou dégradants par la Convention des droits de l’enfant et par la Convention contre la torture".
Yigal Palmor, porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères a alors déclaré que les autorités civiles et militaires collaboraient avec l’Unicef sur ce rapport, dans le but d’améliorer le traitement des mineurs palestiniens en détention.
Aujourd’hui nous voyons qu’il n’en est rien.
En l’absence de réelles pressions internationales, rien ne sera fait par les autorités israéliennes pour arrêter ces crimes contre les enfants de Palestine car ces agissements sont au cœur même de leur politique. C’est dire, une fois encore, la responsabilité de la communauté internationale. Et au-delà de toutes les organisations et citoyens attachés à la défense des droits humains.
Pour notre part, nous demandons au gouvernement français de ne pas s’en tenir à des protestations de principe, mais de sanctionner cette politique inhumaine et porteuse de chaos. Nous estimons que notre gouvernement en a les moyens ; il suffit de la volonté politique pour le faire.
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