Le 29 novembre 2012, l’Assemblée générale des Nations Unies a accueilli l’Etat de Palestine.
Cette initiative a été décrite par le gouvernement israélien comme « unilatérale », alors même que 138 Etats avaient décidé, au sein de l’entité la plus multilatérale qui puisse être - l’Assemblée générale des Nations Unies – que la Palestine devait être reconnue comme Etat.
Le vote a été précédé de menaces de type politique, économique et diplomatique, et suivi de représailles : le gouvernement israélien a annoncé le refus de verser les taxes revenant à l’Autorité palestinienne et la construction de 3 000 nouveaux logements dans le cadre du projet E1 qui aurait pour conséquence de couper en deux la Cisjordanie à hauteur de Jérusalem.
Il n’y a qu’une manière de comprendre cette décision au lendemain du vote à l’ONU : le gouvernement israélien souhaite punir la Palestine pour avoir « défié » son autorité de puissance occupante, et montrer de fait que la réalité étatique sur le terrain n’existe pas. Il s’agit d’une provocation insupportable et lourde de conséquences.
L’AFPS rappelle que la France a voté « oui » à l’admission de la Palestine, et que ces décisions sont un défi diplomatique qui lui est aussi adressé.
L’Union européenne, qui condamne la colonisation mais participe à son économie, doit non seulement dénoncer fermement cette provocation, mais prendre enfin des sanctions appropriées.
Le bureau national
Paris, le 6 décembre 2012