Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
12 juin 2014 4 12 /06 /juin /2014 12:45

 

Qui entendra l’appel au secours des grévistes de la faim ?

La grève de la faim des pri­son­niers en détention admi­nis­trative pour l’abolition de cette pra­tique inhu­maine érigée en système dure main­tenant depuis plus de 50 jours. La vie des gré­vistes de la faim est désormais clai­rement en danger.

La seule réponse à ce jour des auto­rités israé­liennes a été la répression, les trans­ferts des gré­vistes vers d’autres prisons ou des hôpitaux en Israël et leur mise à l’isolement.

Pire, la Knesset a adopté en pre­mière lecture un projet de loi auto­risant l’alimentation forcée des gré­vistes. L’adoption défi­nitive d’une telle mesure définie comme une torture par la Décla­ration de Malte de l’Association Médicale Mon­diale serait une vio­lation gra­vissime des droits de la per­sonne et l’Ordre des médecins israélien lui-​​même a fait savoir son oppo­sition.

 Elle réson­nerait cruel­lement rap­pelant la mort en 1980 de Rasim Halawa et Ali Jaafari, deux pri­son­niers étouffés alors qu’on tentait de les ali­menter de force. Il n’y avait pas alors de loi auto­risant ces crimes, mais la pra­tique existait déjà. Qu’en serait-​​il après son adoption et sa promulgation ?

En soli­darité, des grèves de la faim tour­nantes se déve­loppent parmi les pri­son­niers avec la par­ti­ci­pation de figures emblé­ma­tiques comme Marwan Bar­ghouti ou Ahmed Saadat. Des mani­fes­ta­tions de soutien se déroulent un peu partout en Palestine comme celle qui a vu l’assassinat de sang-​​froid de deux jeunes le 15 mai devant la prison d’Ofer. Ce 12 juin, les com­mer­çants pales­ti­niens de Jéru­salem ont mas­si­vement observé une grève de soli­darité, refusant d’ouvrir leurs boutiques.

Ce mou­vement de grève de la faim ne recueille pas chez nous un écho média­tique à la mesure de son impor­tance, mais la dis­crétion dont font preuve les diplo­maties occi­den­tales n’est pas accep­table en de telles circonstances.

Chacun sait pourtant la question des pri­son­niers poli­tiques pales­ti­niens incon­tour­nable dans toute recherche d’une solution poli­tique. L’usage de la détention admi­nis­trative, qui traduit l’arbitraire total de la répression poli­tique, doit être fer­mement condamné.

La France doit en tirer les conclu­sions et mettre très sérieu­sement en garde les auto­rités israé­liennes, entiè­rement res­pon­sables de l’intégrité phy­sique des pri­son­niers pales­ti­niens, contre les consé­quences humaines et poli­tiques irré­mé­diables de la dégra­dation de leur état de santé. Nous saluons les nom­breuses prises de position des orga­ni­sa­tions fran­çaises qui ont appelé à la libé­ration immé­diate des détenus administratifs.

Nous appelons le Ministère français des Affaires étran­gères à inter­venir sans délai auprès des auto­rités israé­liennes, et à le faire savoir.

Le Bureau national de l’AFPS

    Nous relayons l'appel d'Addameer ( http://www.france-palestine.org/Appel-urgent-Au-50eme-jour-de-la ) qui demande de contacter :

- les associations médicales nationales et l’Association Médicale Mondiale pour leur demander d’exhorter publiquement le gouvernement israélien pour qu’il retire cette loi: doh@wma.net  - wma@wma.net 

- le rapporteur spécial des Nations Unies sur la Torture, le Professeur Juan Mendez pour lui demander de condamner la loi et de faire la même démarche publique en direction du gouvernement israélien:
 urgent-action@ohchr.org

- la Haute Représentante de l’UE, Catherine Ashton, pour lui demander la même chose: Catherine.ashton@ec.europa.eu ;

- les parlementaires pour leur demander la même intervention.


 
Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blog du PAYS DE LORIENT
  • : Pour la création d'un état palestinien
  • Contact

Rechercher

Archives

Liens