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Pour la création d'un état palestinien

Vendredi 15 avril 2016 à à Locmiquélic

JOURNEE DE LA TERRE EN PALESTINE : « L’eau de chez nous, l’eau de chez eux »

Vendredi 15 avril 2016 à  à Locmiquélic
Vendredi 15 avril 2016 à  à Locmiquélic

          Pour la 1ère fois de ce côté de la rade, nous avons pu organiser cette soirée à Locmiquélic.

         La municipalité nous a réservé un très bon accueil et s'est fait représenter par l'adjointe à la culture qui a beaucoup apprécié le film et la conférence qui a suivi.

         Une cinquantaine de personnes ont assisté à la soirée. La projection du film « l’eau de chez nous, l’eau de chez eux » de très bonne qualité et d’une grande clarté a été suivie d’un exposé très riche et argumenté accompagné de quelques diapositives, et d’un débat, le tout animé par Bernard ALBERT, géographe.

       Dans le film, le pouvoir Israélien montrait bien la « suffisance et le mépris » des dirigeants vis-à-vis des Palestiniens. Leur argumentation était loin de nous convaincre. Le fait réel est que la Palestine est riche en eau mais ses ressources sont accaparées et très inégalement réparties.

      En Cisjordanie, Israël assure seul la gestion de l’eau pour pourvoir aux besoins des populations israéliennes (colonies) et palestiniennes. Le constat est que les Palestiniens disposent en moyenne de 5 fois moins d’eau que les israéliens.

15% des ressources sont affectées aux palestiniens contre 85% aux israéliens. Ce qui veut dire que beaucoup de palestiniens vivent sous le seuil de tolérance. Il s’agit du stress hydraulique.

        Dans la vallée du Jourdain, la population palestinienne survit avec 20 litres par personne/par jour, alors que les colons consomment plus de 300 litres par personne/par jour. 450 000 colons israéliens en Cisjordanie utilisent plus d’eau que 2,3 millions de palestiniens. Les israéliens consomment au moins 10 fois plus d’eau pour leur agriculture que les palestiniens. Israël retraite ses eaux usées et les emploient dans l’agriculture, il empêche les palestiniens de retraiter leurs eaux, et leur revend l’eau retraitée pour les cultures.

       Les palestiniens doivent payer l’eau agricole au prix de l’eau potable, soit un prix 4 fois supérieur à ce que payent les colons israéliens, d’où seulement 6,8% de la terre cultivée en Cisjordanie est irriguée.

       La Palestine est l’un des 3 pays au monde qui souffre le plus de l’insuffisance en eau. Cela a des répercussions énormes sur la vie quotidienne des familles et aussi sur l’agriculture et l’élevage. C’est une politique de désertification et de harcèlement contre la population qui est menée.
 

Vendredi 15 avril 2016 à  à Locmiquélic

       L’eau est un enjeu majeur de l’occupation et un élément particulier du conflit entre palestiniens et israéliens. La colonisation a été pensée dès le début pour se développer près des points d’eau : lac de Tibériade, mer morte, vallée du Jourdain… Israël favorise la colonisation en subventionnant à très haut niveau l’eau, rendant la colonisation très attractive, faisant bénéficier les colons, d’une eau peu chère et en quantité suffisante (hygiène, cultures, élevage…).

         Israël pompe dans la nappe phréatique, supervise tout le réseau et revend l’eau aux palestiniens alors que depuis l’époque romaine, il existait des circuits de l’eau. Israël peut forer à plus de 1 500 mètres alors que les palestiniens n’ont le droit que de forer à moins de 300 m, de plus ces forages sont illégaux et donc détruits car non autorisés par Israël, les permis étant rarement délivrés.

         Le ministère de l’eau palestinien n’a aucun pouvoir ni aucune possibilité de résoudre les problèmes. L'accaparement de l'eau, pour Israël, en plus d'être une ressource pour sa population, constitue une arme permettant de diminuer considérablement la capacité de résistance des palestiniens et instaure un apartheid de l'eau.

       Israël accapare également l’eau des nappes phréatiques, lacs et fleuves dont les 3 pays limitrophes peuvent se prévaloir du droit d'usage : le Liban, la Jordanie et la Syrie. On peut parler d'un nouvel Apartheid de l'eau au Moyen Orient.

       L'eau, au Moyen Orient est bien plus qu'une ressource : c'est une arme. GAZA : les palestiniens utilisent 15% des ressources de l’aquifère cotier, le reste est réservé aux israéliens. Cet aquifère est surexploité, ce qui entraine la contamination de l’eau ; Plus de 90% de l’eau n’est pas potable, il y a des infiltrations d’eau de mer de plus en plus fortes rendant l’eau impropre à la consommation.

           Lors de la guerre de 2014, 20 000m de canalisations ont été endommagées, entrainant le déversement de 25 millions de litres d’eaux usées dans la mer. Dès 2020, GAZA n’aura plus d’eau potable.

     La mer morte : Des millions d’eaux usées de Jérusalem parcourent 30kms avant de s’écouler jusque la mer morte, créant des risques environnementaux importants en Cisjordanie. Ceci ajouté à la désalinisation de la mer morte par Israël accélère sa disparition comme la mer d'Aral.

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