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27 octobre 2016 4 27 /10 /octobre /2016 08:18
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27 octobre 2016 4 27 /10 /octobre /2016 07:31
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19 octobre 2016 3 19 /10 /octobre /2016 07:45
Lettre d'information du 13 au 19 octobre
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12 octobre 2016 3 12 /10 /octobre /2016 07:50
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12 octobre 2016 3 12 /10 /octobre /2016 07:41
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10 octobre 2016 1 10 /10 /octobre /2016 10:23
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8 octobre 2016 6 08 /10 /octobre /2016 10:09
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6 octobre 2016 4 06 /10 /octobre /2016 08:07
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4 octobre 2016 2 04 /10 /octobre /2016 15:10

Le monde entier le célèbre, et on parle de lui comme d’un saint ou, pour le moins, un autre Nelson
> Mandela. Shimon Peres, qui vient de mourir à 93 ans, aura occupé la scène politique jusqu’au bout.
> Cette obstination à rester, envers et contre tout et tous, c’est la quintessence de la vie de
> l’ancien président de l’État d’Israël. Envers et contre tous, car pendant un demi-siècle, Peres a
> été le mal-aimé de la politique d'Israël. « Comment la punaise est arrivée au sommet ? »,
> chantait-on déjà dans les années soixante, exprimant le mépris des élites israéliennes envers celui
> qui ne faisait pas partie du sérail. D'ailleurs, jusqu'à aujourd’hui son accent trahit son
> extériorité, sa différence avec ceux qui ont façonné l’État hébreu à leur sale image.
>
> Shimon Persky – c'était son nom avant qu'il prenne celui de Peres, qui signifie « vautour » – est né dans une famille bourgeoise d'origine polonaise. Il n’a pas grandi au Kibboutz ni participé aux
> aventures guerrières des commandos du Palmach. Alors que ses camarades de promotion faisaient la
> guerre, détruisaient la Palestine et expulsaient une grande partie de sa population, Peres était
> envoyé par Ben Gourion en Europe pour y acheter des armes pour les forces armées du nouvel État
> Juif. Dans la jeune élite israélienne, Peres a toujours fait figure d'outsider.
>
> Europe, armes : comme directeur général du ministère de la Défense, Shimon Peres a excellé dans les
> deux. Il a su se faire apprécier des dirigeants européens, socialistes en particulier, et il a
> transformé l'armée israélienne d'une milice indisciplinée en une grande armée moderne. C’est
> d’ailleurs grâce à ses liens étroits avec le Parti Socialiste de Guy Mollet qu’il a pu faire de
> l’État d’Israël une puissance militaire, symbolisée par les Mirages des entreprises Dassault et
> leurs performances, en Juin 1967, pendant la guerre des Six jours. Symbolisée aussi par le nucléaire
> qu'il a obtenu de la France (Guy Mollet, encore lui) avant que De Gaulle ne mette fin a l'obscène
> histoire d'amour entre les deux pays.
>
> Disons-le clairement, Peres n’a pas volé l’image négative qui l’a accompagné tout au long de sa
> carrière : aucun politicien israélien n’a su être aussi opportuniste que lui, et faire de la
> trahison un art. « Infatigable intrigant », c’est ainsi que le décrit dans ses mémoires Yitzhak
> Rabin, qui l’a côtoyé pendant de longues années a la tête du parti travailliste. Il a même trahi son
> mentor David Ben Gourion, quand il décidait de quitter le parti Rafi, réalisant que, malgré l’aura
> de son chef, cette formation dont il avait été à l’initiative, se révélait incapable de mettre fin à
> l’hégémonie travailliste. Ayant repris sa place à la direction travailliste, il quitte à nouveau ce
> parti pour le Qadima d’Ariel Sharon, qu’il abandonnera dès qu’il a senti le naufrage proche.
>
> Mais sa plus grande trahison a, sans aucun doute, été le sabotage du processus d'Oslo. Or, ce sont
> Shimon Peres et les Peres-boys (Yossi Beilin en particulier) qui ont négocié la Déclaration de
> principes d'Oslo, et forcé la main du Premier ministre, Yitzhak Rabin, pour qu'il ratifie ce qui
> devait être le début d'une réconciliation palestino-israélienne. Quand Yigal Amir, influencé par les
> appels au meurtre de Benjamin Netanyahou, d’Ariel Sharon et des rabbins du Goush Emounim, assassine
> Yitzhak Rabin, Peres devient premier ministre intérimaire.
>
> La droite est, un court instant, tétanisée par la conséquence sanglante de sa politique, et la
> majorité du peuple israélien est en colère. C'est le moment de poursuivre avec détermination ce
> qu'avait commencé Rabin. Peres fait exactement le contraire : n’ayant pas le courage de confronter
> ceux qui en tuant le premier ministre voulaient définitivement mettre fin au dit processus de paix,
> il déclare le gel des négociations pour mettre en place la réconciliation nationale. Ce faisant, il
> trahit Rabin, une fois de plus, et met définitivement fin au processus de paix, provoque la colère
> des Palestiniens qui s'étaient investis dans un processus qui faisait pourtant la part belle aux
> colons, et ouvre ainsi une période d'attentats sanglants qui ramènera la droite au pouvoir, pour y
> rester depuis lors.
>
> Shimon Peres est le seul politicien israélien de premier plan qui n’a jamais été élu par le peuple,
> gagnant ses galons de ministre des Affaires étrangères, de ministre de la Défense, de premier
> ministre et, finalement, de président de l’État, dans des batailles d’appareil. « Moi, un looser ?
> », s'exclame-t-il un jour devant son parti. Oui, Peres était un perdant récurant chaque fois qu'il
> soumettait sa candidature aux choix des électeurs, que ce soit le peuple ou les élus. Quand il s'est
> présenté pour la première fois au poste de président de l'État, il a même réussi à se faire battre
> par Moche Katzav, un insignifiant député du Likoud, aujourd'hui en prison pour viol… Grand politique
> ? Disons plutôt que Peres était un politicard de la quatrième République, qui a su faire du mensonge
> un art, et excellait dans les manœuvres. Ce qui explique en partie pourquoi il n'était pas aimé par
> le peuple. S'il ne bégayait pas comme Levy Eshkol ou Yitshak Rabin, Peres n'a jamais été un grand
> orateur, comme l'ont été Menahem Begin ou, aujourd'hui, Benjamin Netanyahou.
>
> Peres avait deux passions : la politique, bien sûr, et la lecture, qui faisait de lui un oiseau rare
> dans le paysage politique israélien où les politiques se contentent de parcourir la presse
> quotidienne pour évaluer leur degré de popularité. Il avait peu d'amis, mais la chance d'être
> entouré par deux femmes remarquables : son épouse Sonia et sa fille Tsvia Walden, infatigable
> militante pour les droits de l'homme et pour la réconciliation avec les Palestiniens.
>
> Les media locaux et internationaux font déjà le bilan de l’action politique de Shimon Peres : comme
> directeur général du ministère de la Défense, dans les années soixante, il est non seulement à
> l’origine du nucléaire israélien, mais de la transformation de Tsahal en armée moderne et
> performante. Peu d’hommages par contre ne mentionneront le massacre de Kana au Liban en 1996,
> préférant s’étendre sur le prix Nobel de la paix, reçu pour son rôle dans les accords d’Oslo… qu’il
> sabotera trois ans plus tard.
>
> À son crédit, on doit reconnaitre que la biographie de Peres n’est pas entachée d’affaires de
> corruption, de viols ou d'harcèlements sexuels, ce qui tranche nettement avec la classe politique
> israélienne d’aujourd’hui. Cela dit, et en dépit des couronnes de laurier qu’on lui tresse aux
> quatre coins du monde, l’ancien président de l’État d’Israël n’aura pas été un grand politique, mais
> un politicard manipulateur, devenu un des grand maîtres de notre temps dans l’art du mensonge et de
> la trahison.
>
> Michel Warschawski
>
> ==============================================
>
 

GUY MOLLET : Président du Conseil (dénomination ancienne du 1er ministre) qui le 02 janvier 1956 a obtenu à une grande majorité de la droite, les pleins pouvoirs pour faire la paix en Algérie et qui a ensuite fait tout à fait l'inverse.

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4 octobre 2016 2 04 /10 /octobre /2016 15:03
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