AFPS, jeudi 9 janvier 2014
La principale société néerlandaise de gestion de fonds de pension, PGGM, vient de faire savoir qu’elle retirait tous ses investissements des banques israéliennes en raison de leurs activités dans les Territoires palestiniens occupés.
C’est un nouveau pas important dans le mouvement de désinvestissement engagé dans la logique des « Lignes directrices » de l’UE entrées en vigueur début janvier. Pour motiver sa décision, PGGM se fonde sur l’avis de la Cour internationale de justice de La Haye de juillet 2004 établissant l’illégalité des colonies en référence à la Quatrième Convention de Genève.
La société avait informé les banques concernées que leurs activités dans les colonies posaient problème, mais elles avaient répondu en se retranchant derrière la loi israélienne.
On comprend que le ministère des Affaires étrangères israélien se dise très préoccupé après les récents désengagements de deux autres sociétés néerlandaises Vitens et Royal Haskoning DHV.
Il faut y voir le résultat des mises en garde du gouvernement des Pays Bas qui a pris ses responsabilités pour se conformer à l’esprit des « Lignes directrices ».
Nous n’en sommes malheureusement pas là en France.
Nous nous sommes adressés à deux reprises au Premier Ministre en novembre et décembre pour lui demander de mettre en garde les entreprises françaises contre tout investissement dans les colonies israéliennes et toute participation, directe ou non, à l’entreprise de colonisation, participation qui ne pourrait que nuire à leur image et les exposer à de vrais risques juridiques.
Nous n’avons à ce jour aucune réponse. Faut-il y voir une difficulté à assumer publiquement une position politique indéfendable ?
Nous appelons tous nos groupes et amis à multiplier les interpellations de parlementaires pour faire entendre au gouvernement que ces atermoiements ne sont pas acceptables.
La France ne peut sans perdre son crédit se situer en deçà des exigences européennes.
Le bureau national