La visibilité médiatique de cette journée initiée par l’ONU grandit au fil des ans avec l’augmentation dramatique du nombre de personnes réfugiées à travers le monde. Il aura fallu le cas particulièrement terrible des réfugiés de Syrie pour que « réapparaissent » aux yeux du monde les réfugiés palestiniens notamment à travers la situation catastrophique du camp de Yarmouk.
66 ans après la Nakba, 47 ans après le nouvel exode de 1967, la question des réfugiés palestiniens n’a pas reçu le plus petit début de commencement de solution malgré le vote de la résolution 194 de décembre 1948 prenant acte solennellement de leur droit au retour… et les quelque 760 000 réfugiés de l’époque sont aujourd’hui plus de 5 millions.
Qui plus est, comme l’avait expliqué Sharon en 2001, le « travail commencé en 1948 », c’est à dire le nettoyage ethnique, n’est pas terminé. Ses successeurs aujourd’hui aux affaires nous le montrent tous les jours, en Israël comme dans les territoires occupés en 1967.
Dans le Neguev, les Bédouins, pourtant censés être citoyens israéliens, sont quotidiennement harcelés, leurs habitations régulièrement détruites pour les contraindre à renoncer à leur mode de vie et à leurs terres et les regrouper dans des zones qui les voueraient à la clochardisation… Pendant que dans le même temps sont construites de véritables villes nouvelles d’une colonisation « de l’intérieur » réservées à la population juive.
En Cisjordanie, avec les opérations militaires et les arrestations massives actuellement liées à la disparition des trois jeunes colons, c’est la menace de bannissement vers Gaza qui est brandie contre des dizaines de prisonniers. L’objectif est plus clairement que jamais de fragmenter un peuple écartelé entre des zones qu’on maintiendrait sans possibilité de communication entre elles. Et bien sûr de faire voler en éclat le processus d’entente nationale qui a été pour les Palestiniens si difficile à mettre en œuvre.
L’épuration ethnique, à l’aide d’un arsenal législatif toujours plus sophistiqué, reste comme aux premières heures de la Nakba, un objectif stratégique du pouvoir israélien. Les réfugiés en ont été depuis 66 ans les premières victimes, rejoints au cours des décennies par la longue cohorte des spoliés, harcelés, déplacés et bannis en violation des droits élémentaires de la personne.
Ce 20 juin nous invite à le rappeler solennellement à tous ceux qui ont cru que détourner le regard suffisait pour faire disparaître le problème : la résolution 194 reste d’une totale actualité.
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