Pendant que la guerre sévit à Gaza, les affrontements s’intensifient en Cisjordanie
Les villes de la Cisjordanie et les villes Arabes se trouvant à l’intérieur de la Ligne Verte ont enregistré de violents affrontements, y compris au niveau des checkpoints et des camps militaires israéliens. Ces endroits n’ont pas connu de pareilles scènes d’accrochages depuis plusieurs années.
Des manifestants Palestiniens affrontent les soldats israéliens lors d’une manifestation contre l’action militaire israélienne à Gaza, près de la ville de Naplouse en Cisjordanie, le 14 juillet 2014
- 17 juillet 2014
- Une des jeunes victimes, après le bombardement israélien sur la plage de Gaza. Le meurtre délibéré d’enfants est une longue et terrible pratique des troupes d’occupation.
Dans cette dernière attaque, quatre enfants étaient sur une plage quand l’Israël les a bombardés depuis la mer, a déclaré Ashraf al-Qudra, porte-parole des services sanitaires à Gaza. Il a précisé que plusieurs enfants blessés ont trouvé refuge dans un hôtel avoisinant ou logeaient des journalistes.
Qudra a ajouté que les quatre garçons - deux âgés de 10 ans, un de 9 ans et un de 11 ans - étaient de la même famille. Un autre enfant a été gravement blessé dans l’attaque.
Ahmed Abu Hassera, témoin du massacre, a précisé à Reuters : « Ils jouaient sur la plage, et ils avaient tous moins de 15 ans.
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- 16 juillet
Gilbert, un chirurgien de 67 ans, murmure alors qu’il se rend à l’unité de soins intensifs : « C’est scandaleux, horrible et incroyable ... ce qui se passe n’est rien de moins qu’un crime prémédité et un génocide. »
Dans une interview avec l’agence de nouvelles Safa, Gilbert a déclaré que l’occupation israélienne utilisait délibérément des armes destructrices interdites au niveau international dans son assaut sur Gaza.
« Les bombes israéliennes causent des blessures qui ne peuvent pas être immédiatement visibles par radiographie, » dit Gilbert. « Après un certain temps, la blessure commence à saigner. »
« Le matériel utilisé dans ces bombes est hors du commun, ce qui explique pourquoi nous ne pouvons pas guérir les parties lésées et, dans certains cas, les médecins sont obligés de les amputer, » dit-il.
Lorsque la guerre contre Gaza se poursuit, divers aspects de la vie quotidienne deviennent profondément affectés. La liberté de circulation est fortement réduite tandis que les produits de consommation courante, dont l’eau, les denrées alimentaires de base et les fruits et légumes frais, se font de moins en moins accessibles et abordables.
« Les rues de Gaza restent la plupart du temps vides et presque tous les magasins sont fermés », a annoncé le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies dans un rapport d’urgence publié vendredi.
Oussama al-Jarwsha, un jeune homme de 21 ans visiblement mince, est l’un des tout derniers propriétaires de magasin à être restés ouverts face à l’attaque aérienne israélienne. Son magasin de légumes se trouve dans une rue qui était jusque récemment l’un des endroits les plus animés de la ville de Gaza ; il pourvoit aux besoins d’au moins 30 tours résidentielles, abritant des centaines de familles.
Sur une journée, il vend en moyenne pour plusieurs centaines de shekels de légumes ; toutefois, au cours des derniers jours, son magasin a été pratiquement déserté, malgré le fait que Jarwsha est le seul vendeur de légumes dans la rue.
« Nous sommes en guerre et les gens ont peur de sortir pour aller à l’épicerie », a-t-il expliqué au Middle East Eye.